Le lombricompostage est un système de dégradation des déchets organiques facilité par la présence de vers. Ces derniers se nourrissent des déchets apportés et produisent des déjections qui s’accumulent et constituent un fertilisant écologique de très bonne qualité.

  

En effet, le lombricompost favorise l’épanouissement des plantes car il apporte de façon progressive et continue les nutriments nécessaires au bon développement des végétaux. Ce compost est riche en humus et permet d’entretenir la qualité de la terre, de faciliter la pénétration et la rétention de l’eau et d’aérer le sol.

  

Le lombricompost s’avère particulièrement adapté aux besoins des citadins : il ne dégage pas d’odeur et le processus de décomposition est accéléré par la présence des vers. Plusieurs modèles de lombricomposteur sont disponibles sur Internet, leurs tailles variées permettent le compostage en intérieur, sur balcon ou en jardin. Les prix varient entre 30 et 150 euros. Pour les adeptes du bricolage, il est également possible d’en fabriquer un avec des matériaux de récupération pour un moindre coût.

  

Il faut cependant reconstituer un milieu favorable au développement et à l’appétit des lombrics.

D’abord il faut savoir que seules certaines espèces de vers ont leur place dans un lombricomposteur. Les « gros vers de terre » que nous trouvons dans le jardin (en bêchant par exemple) ne sont pas utilisables. Ce sont des laboureurs du sol qui vivent généralement à plus de 20 cm de profondeur. Il faut privilégier les vers de surface qui se trouvent maximum à 10 cm de profondeur. Ils sont d’habitude soumis à une forte prédation et se reproduisent donc très vite. Il faudra environ 250 g de vers pour démarrer le lombricompostage.

  

Ensuite, la quantité de déchets organiques introduite a son importance. Si elle est insuffisante, les vers préféreront prendre le temps de coloniser le composteur. Par ailleurs, il faudra leur offrir un environnement calme, humide, ventilé et sombre entre 6°C et 26°C. Pour protéger les vers des gelées l’hiver et des fortes chaleurs l’été, il est donc recommandé de laisser le composteur à l’intérieur. Les restes alimentaires, les coquilles d’œufs écrasées, les épluchures, les végétaux, le marc de café, le thé, les cheveux et autres peuvent être introduits dans le lombricomposteur. A l’inverse, il faut éviter d’y introduire les déchets non biodégradables, les protéines animales, l’ail, l’oignon et les agrumes.

  

Pour fournir un apport de carbone essentiel aux vers, il faut ajouter de temps en temps du papier journal ou du carton coupé en morceaux.

En réduisant la part des biodéchets qui finissent à la poubelle, le lombricomposteur permet même de faire des économies car il réduit considérablement les quantités d’ordures ménagères. Les poubelles sont donc sorties moins fréquemment et sont moins odorantes.