Cette semaine, nous partons à la rencontre de Charlotte, fondatrice de l’entreprise L’Alternative, l’épicerie vrac située à Cambrai.

       

Pour ce faire, nous lui avons posé 7 questions pour découvrir son métier, comprendre ses convictions et obtenir son avis sur le mouvement zéro déchet :

  

► Comment présenteriez-vous L’alternative ? Depuis combien d’années la boutique existe-t-elle ? Quel est son concept ?

  

« L’alternative est un projet que je mène depuis 5 ans mais qui a vu le jour il y a 3 ans maintenant. L’idée est de pouvoir rassembler mon expérience professionnelle dans la vente et ma démarche personnelle écologique et environnementale.

Je suis tombé amoureuse du principe de l’épicerie vrac en 2018 et je n’ai pas hésité à me lancer par la suite.

  

Le but est de permettre aux clients de consommer des produits du quotidien mais en vrac. Ils peuvent ramener leurs bocaux/contenants pour les réutiliser et ne pas les jeter. Tout est vendu au poids donc mes clients prennent la juste quantité des produits dont ils ont besoins et évitent le gaspillage. » 

 

 

► Quel type de produits commercialisez-vous et récupérez-vous ?

 

« Chez l’Alternative vous pouvez retrouver de tout : produits ménagers, cosmétique, alimentaires…

 

Je suis en indépendant donc j’ai le choix total quant aux produits que je commercialise. Je favorise les produits locaux car j’adopte une démarche logique, sachant que ces producteurs ont également un intérêt de réduction des déchets.

 

95% des produits que je commercialise sont bio car les producteurs produisent énormément de bio. Ils sont également tous français car je préfère travailler avec des collaborateurs à proximité. »

  

 

► Comment pouvons-nous déposer nos bocaux chez l’alternative ?

 

« Les gens peuvent venir avec leurs contenants et me les ramener s’ils n’en veulent plus. Je leur rachète et les revends par la suite pour garder cette idée de « réutilisation ». Cela est aussi simple que cela.

Je peux également reprendre des consignes de jus de fruits, lait, vin, eau, bière ou les produits cosmétiques.

  

Je fais vraiment en sorte de proposer le verre en priorité car il est recyclable à l’infini, pas comme le plastique. »

 

     

► L’alternative, c’est combien de bocaux et produits récupérés (jours/semaines/mois/année) ? (Quantité et/ou tonnes…)

 

« J’ai un système informatisé qui me permet de compter le nombre de bocaux récupérés. Par exemple, lors de ma première année, j’ai comptabilisé près de 2 000 bocaux, plus d’autres que je n’ai pas inscrits dans mon système informatique.

 

En termes de clients c’est très varié mais globalement je suis à près de 30 clients par semaine, même si ce chiffre baisse peu à peu depuis juin 2021. Il y a un changement d’habitudes de consommation chez les clients et ils favorisent de plus en plus le commerce « rapide » alors que le vrac peut être une solution aux enjeux environnementaux actuels. »

  

► Quel est le principal argument lors d'un dépôt des clients ?

 

« Le principal argument reste la réutilisation et le fait d’éviter de jeter des choses qui pourraient être réutilisées.

 

Ce sont également, à la base, des personnes qui s’intéressent, de près comme de loin, au mode de vie Zéro Déchet. Quand c’est de près, ils continuent de vivre dans leurs petites habitudes. Quand c’est de loin, alors cela leur permet de rentrer un peu plus dans ce mode de vie. »

 

► Que diriez-vous aux personnes pour les convertir à ce mouvement « Zéro déchet » ?

 

« Je leur dirai qu’il n’y a pas de petits gestes et que tous les gestes comptent. 

 

De nos jours il y a énormément de signes dans notre société qui montrent pourquoi nous en sommes là écologiquement et je pense que l’effort doit être fait par chacun d’entre nous.

Par exemple, acheter en vrac peut vous permettre de réduire les déchets dans vos poubelles et donc de ne plus avoir de poubelles débordantes. C’est une solution simple à laquelle on ne pense pas forcément et il y en a plein d’autres.

 

J’espère que l’information sur les déchets et leur devenir continuera dans les prochaines années pour que le plus de personnes possibles soient informées et conscients que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. »

 

► Que peut-on souhaiter pour le mouvement « 0 déchet » dans les années à venir ?

 

« Premièrement une ré-amélioration car il y a eu un très grand intérêt avant et pendant le Covid mais depuis juin 2021 on ressent un plus grand désintérêt général. Il faut un regain de la part de tous pour que notre monde s’améliore.

 

On ne peut que souhaiter qu’on revienne sur une idée positive de ce mouvement et que rien n’est impossible avec l’effort de chacun. »

  

L'Alternative

7 Place du Saint-Sépulcre, 59400 Cambrai